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Fini la « platitude » ?
Le Festival de Cannes 2009 a été inauguré cette année avec une innovation technique, testée depuis de nombreuses années, la projection en relief d’un dessin animé entièrement réalisé en images de synthèse par les studios Pixar. On a vu tous les spectateurs privilégiés, équipés de lunettes, découvrir la nouvelle dimension du cinéma au XXIe siècle : après le parlant, la couleur, l’écran large, la stéréo, le Dolby et autres DTS, voilà le relief. Même si la technique basique n’est pas récente, puisque, depuis des dizaines d’années, nous avons eu l’occasion de voir, ici et là, des projections en relief, plus ou moins réussies, la volonté des producteurs et des distributeurs de la moderniser et de la développer commercialement devrait bouleverser le paysage cinématographique mondial.
Comme le cinéma, la télévision a subi, avec décalage, exactement les mêmes étapes technologiques : couleur, stéréo, Dolby, écran large et HD, cette dernière visant à adapter la qualité des images des « petits écrans » à celle des grands écrans qui sont naturellement, avec la pellicule 35 mm, en HD depuis longtemps ! Le relief, dénommé le plus souvent « 3D » (« trois dimensions »), est devenu l’un des axes de recherche et de développement des constructeurs de matériel et des producteurs et des diffuseurs de chaînes. Vous découvrirez à partir de la page 12, un dossier complet sur la 3D, qui fait le point sur l’état actuel de la technique et des perspectives envisagées. Les essais de production sont de plus en plus nombreux, tant en France que dans le Monde : Tennis (à l’occasion de Roland Garros), Football (voir article page 18), etc. Au Japon, la NHK propose déjà une à deux heures quotidiennes en 3D ! Aux USA, les grands évènements sportifs, comme le Super Bowl, commencent à être produits et diffusés expérimentalement en 3D. La diffusion de la 3D semble d’autant plus accessible, qu’en fait, il s’agit de doubler une diffusion HD en proposant deux flux spatialement décalés pour la même image, lesquels, en étant reçus sur des téléviseurs spécifiques, restituent la 3D de la captation, grâce à des lunettes spécifiques.
Les téléviseurs 3D commencent à être produits et commercialisés : ce sont des téléviseurs HD qui peuvent restituer sur le même écran les deux flux nécessaires à la création de la 3D. La relative facilité qu’il y a à construire ces écrans, et le surcoût d’ores et déjà acceptable, qui devrait diminuer avec la production de masse, laissent à penser que le marché pourrait commencer à exister dès la prochaine décennie.
Ce qui est le plus difficile à appréhender, c’est la captation des spectacles vivants, qu’ils soient en direct ou enregistrés : il faut la mettre au point, tant au niveau des caméras spéciales, que des prises de vues. On comprend pourquoi le cinéma commence par les images créées par ordinateur, celles qui sont le plus facile à élaborer en relief, car les effets peuvent être précisément calculés pour être à la fois spectaculaires et supportables. En effet, des restitutions de relief trop accentuées, déséquilibrées, avec des changements de plans inadéquats rendent les projections 3D rapidement insupportables… alors que des productions bien réalisées sont un véritable plaisir
Le Festival de Cannes 2009 a été inauguré cette année avec une innovation technique, testée depuis de nombreuses années, la projection en relief d’un dessin animé entièrement réalisé en images de synthèse par les studios Pixar. On a vu tous les spectateurs privilégiés, équipés de lunettes, découvrir la nouvelle dimension du cinéma au XXIe siècle : après le parlant, la couleur, l’écran large, la stéréo, le Dolby et autres DTS, voilà le relief. Même si la technique basique n’est pas récente, puisque, depuis des dizaines d’années, nous avons eu l’occasion de voir, ici et là, des projections en relief, plus ou moins réussies, la volonté des producteurs et des distributeurs de la moderniser et de la développer commercialement devrait bouleverser le paysage cinématographique mondial.
Comme le cinéma, la télévision a subi, avec décalage, exactement les mêmes étapes technologiques : couleur, stéréo, Dolby, écran large et HD, cette dernière visant à adapter la qualité des images des « petits écrans » à celle des grands écrans qui sont naturellement, avec la pellicule 35 mm, en HD depuis longtemps ! Le relief, dénommé le plus souvent « 3D » (« trois dimensions »), est devenu l’un des axes de recherche et de développement des constructeurs de matériel et des producteurs et des diffuseurs de chaînes. Vous découvrirez à partir de la page 12, un dossier complet sur la 3D, qui fait le point sur l’état actuel de la technique et des perspectives envisagées. Les essais de production sont de plus en plus nombreux, tant en France que dans le Monde : Tennis (à l’occasion de Roland Garros), Football (voir article page 18), etc. Au Japon, la NHK propose déjà une à deux heures quotidiennes en 3D ! Aux USA, les grands évènements sportifs, comme le Super Bowl, commencent à être produits et diffusés expérimentalement en 3D. La diffusion de la 3D semble d’autant plus accessible, qu’en fait, il s’agit de doubler une diffusion HD en proposant deux flux spatialement décalés pour la même image, lesquels, en étant reçus sur des téléviseurs spécifiques, restituent la 3D de la captation, grâce à des lunettes spécifiques.
Les téléviseurs 3D commencent à être produits et commercialisés : ce sont des téléviseurs HD qui peuvent restituer sur le même écran les deux flux nécessaires à la création de la 3D. La relative facilité qu’il y a à construire ces écrans, et le surcoût d’ores et déjà acceptable, qui devrait diminuer avec la production de masse, laissent à penser que le marché pourrait commencer à exister dès la prochaine décennie.
Ce qui est le plus difficile à appréhender, c’est la captation des spectacles vivants, qu’ils soient en direct ou enregistrés : il faut la mettre au point, tant au niveau des caméras spéciales, que des prises de vues. On comprend pourquoi le cinéma commence par les images créées par ordinateur, celles qui sont le plus facile à élaborer en relief, car les effets peuvent être précisément calculés pour être à la fois spectaculaires et supportables. En effet, des restitutions de relief trop accentuées, déséquilibrées, avec des changements de plans inadéquats rendent les projections 3D rapidement insupportables… alors que des productions bien réalisées sont un véritable plaisir
