Quatre mois seulement après avoir révélé son existence, Google a levé le voile sur Chrome OS. L'américain a fait une longue démonstration de son système d'exploitation à base de Linux qu'il prévoit de distribuer gratuitement en 2010 auprès des fabricants d'ordinateurs. Il a surtout a annoncé la disponibilité immédiate du code source.
A quoi ressemble Chrome OS ? A Chrome, le navigateur Internet lancé par Google il y a un peu plus d'un an. L'Américain l'a voulu le plus simple et le plus rapide possible. Le système démarre en 10 secondes et les logiciels, affichés dans les onglets du navigateur, ne s'installent plus sur le disque dur de l'ordinateur. Google mise entièrement sur les applications Web à l'image de ce qu'il fait déjà avec ses nombreux services en ligne (Gmail, Documents, Maps, etc). Bref, tout se passera sur la Toile, dans le nuage. Selon Google, des millions d'applications Web seraient déjà disponibles.
Des netbooks estampillés Chrome OS
Les premiers ordinateurs équipés de Chrome OS sont annoncés pour le quatrième trimestre de l'année prochaine. Plusieurs constructeurs sont déjà sur les rangs, affirme Google. Impossible toutefois d'installer l'OS sur n'importe quel machine. Il s'agira de PC au format netbook mais qui devront répondre aux spécifications techniques définies par Google. Ce dernier les veut un peu plus généreuses que celles des netbooks actuels, privilégiant des claviers et des écrans plus grands. Et pas de disque dur, Google prévoit que Chrome OS s'installera uniquement en mémoire Flash, ce qui favorisera un démarrage plus rapide. Par la suite, Chrome OS a vocation à s'installer sur d'autres familles d'ordinateurs. Séduisant sur le papier, ce système d'exploitation très audacieux soulève de nombreuses questions, à commencer par la richesse et le nombre des applications Web disponibles au moment du lancement ou encore la compatibilité avec les périphériques. Google reconnaît lui-même qu'on ne pourra pas tout faire avec un netbook Chrome. Chrome OS est un système 100% en ligne. Les utilisateurs sont-ils prêts à confier toutes leurs données à la Toile ? Et à s'en passer en cas de déconnexion forcée ? L'Américain a un an pour convaincre ses partenaires et les utilisateurs.