AFP | 17-05-10
Le ministère du Développement durable a contre-attaqué lundi en assurant que l'eau du robinet était "très contrôlée, à tous les stades", à quelques heures de la diffusion d'un documentaire et d'un débat sur la qualité de l'eau sur France 3.Dans un communiqué, le ministère indique que "le contrôle sanitaire de l'eau couvre chaque stade du circuit de l'eau, de la source jusqu'au robinet du consommateur, c'est à dire les captages, les stations de traitement, l'inspection des installations de production et de distribution".
Ce contrôle se traduit "chaque année par plus de 310.000 prélèvements et plus de 8 millions de résultats analytiques portant sur près de 800 paramètres mesurés", insiste-t-il, en réponse aux accusations portées par le film, dont le titre annonce "Du poison dans l'eau du robinet".
"En cas de dépassement des limites de qualité, des restrictions temporaires de consommation de l'eau pour certains usages sont diffusées auprès de la population par les autorités sanitaires locales. La distribution est de plus arrêtée dès lors qu'un dépassement présente des risques avérés pour la santé", insiste le ministère.
L'Association Santé Environnement France (Asef), qui regroupe près de 2.500 médecins en France, a déjà annoncé son intention de lancer des "analyses sur 10 sites français" visant à déceler l'éventuelle présence de résidus toxiques de médicaments dans l'eau du robinet.
Selon elle, il ressort du film que des millions de Français boivent une eau trop chargée en aluminium, nitrates, pesticides, médicaments, qui peut parfois même être radioactive.
Le WWF de son côté dénonce une "politique de l'autruche": "Les rapports s'accumulent depuis 30 ans et sont unanimes pour constater la contamination généralisée des eaux, désigner l'agriculture intensive comme principale responsable, appeler à un changement des pratiques agricoles et épingler la carence de l'Etat", estime l'association.